C’est fini

1.3.2011. KM 74 212 > KM 74 500 (final)

Arrivée 041

Et oui, ça fait bizarre mais c’est comme ça. C’est fini. Terminé.  Kaput. The end. Terminó. La route Nationale 12 se termine au rond-point de Pen-ar-Ch’leuz et nous ne sommes pas allés beaucoup plus loin. La famille, les copains, la maison, le sol natal… On est arrivés et ça a été incroyable! Incroyable!

Listo. Se terminó. Se acabó. Es el fin. Llegamos. La ruta nacional número 12 se termina en la rotonda de penn-ar-Ch’leuz y nos tuvimos que andar mucho más. La familia, los amigos, el suelo natal… Llegamos y fue increíble! Increíble!

ARTICLE O.F. ARRIVEE 27.2 Ouest-France 28.2.2011

ARTICLE TELEGRAMME 1.3
Le Télégramme 1.3.2011

D’abord, il y a les retrouvailles avec la famille. On est à la maison dès le samedi soir et il y a les cousines, les tontons, les tatas, les copains de toujours… Ça embrasse, ça trinque et ça rigole: c’est fou comme ça fait du bien! On passe la journée à préparer la fête du lendemain, à cuisiner les empanadas, les apéritifs, et tutti cuanti.

Primero, está el reencuentro con la familia. Llegamos a casa el sábado y están los tíos, las tías, las primas, los amigos de siempre… Nos abrazamos, reímos, brindamos… increíble lo lindo que es esto! Pasamos el día preparando la fiesta del día siguiente, cocinando empanadas, picadas y tutti cuanti.

Arrivée 006Arrivée 003Arrivée 016

Arrivée 012Arrivée 009Arrivée 014

La journée passe tellement vite! Papa et les filles n’arrêtent pas de courir à droite et à gauche, Maman, Muriel, Jérémy, Marie-Pierre, Claude, Jacqueline et Christophe passent la journée dans la cuisine. On bosse mais on est ensembles, enfin réunis et c’est bien tout ce qui compte.

El día pasa tan rápido! Papá y las chicas no paran de correr de un lado a otro, Mamá, Muriel, Jérémy, Marie-Pierre, Claude, Jacqueline y Christophe se la pasan cocinando. Trabajamos hasta la noche pero estamos juntos, por fin juntos y es todo lo que importa.

Arrivée 018Arrivée 022

10h00. Quand le dimanche arrive enfin, nous remontons dans le combi et prenons la route de Plougastel. Sur le parking du Super U, on ne tarde pas à retrouver les gens des clubs VW de la région, venus en nombre avec leurs bolides et une super bonne humeur. Les premiers copains VW que nous sommes sûrs de revoir dès qu’on en aura envie!

10h00. Cuando llega el domingo, volvemos a sentarnos en la kombi y manejamos hasta el estacionamiento de aquel supermercado donde nos esperan los clubes VW de la región, los primeros amigos VW que podremos volver a ver cuando se queramos!

Arrivée 030

11h30. C’est parti. La caravane s’élance sur le pont de Plougastel et nos coeurs battent la chamade. Le pont qu’on attendait tant! Celui qu’on traversait avec les parents quand on revenait des promenades dominicales, celui qui enjambe l’Elorn et du haut duquel on aperçoit toute la ville et ses reflets dans la Rade... Oh punaise, les frissons!

11h30. Arrancamos. La caravana agarra la autopista y llega al puente de Plougastel. Nuestros corazones galopan fuertísimo. Es el puente de toda una infancia, el que tomábamos al volver de los paseos del domingo, el que atraviesa el Elorn y de donde se ve toda la ciudad y sus reflejos en la bahía. Dios! Cuántas emociones! Gritamos como locos, no lo podemos creer!

Arrivée 028

12h00. On se gare tous sur un parking à trois kilomètres de la salle prêtée gratuitement par la Municipalité de Gouesnou. Le téléphone sonne. C’est Papa. “Attendez dix minutes: il y a encore  des gens en train d’arriver. L’impatience monte!

12h00. Estamos todos estacionados en un parqueo a 3 kilómetros del salón prestado gratuitamente por la Municipalidad. Llama Papá. “Esperen diez minutos más que sigue llegando gente!”. Como sube la ansiedad!

010 009
(Photos de Rozenn)

12h15. On entre sur le parking du Centre Henri Queffelec, presque pris de tremblements. On commence à entendre des bruits de klaxons, des cris, des trompettes. On tourne à droite puis à gauche et on les voit, tous là: 250 personnes qui applaudisent! Oh, purée! On descend. Papa et Maman sont les premiers à nous embrasser. Suivent la famille, les copains et puis tout le monde, pêle-mêle. On ne sait plus quoi faire. Des flash crépitent. On nous tend un téléphone portable. Un bouquet de fleurs. On dit “merci, merci, merci…” On ne comprend plus rien. 

12h15. Entramos en el estacionamiento del Centro Henri Queffelec, temblando. Empezamos a escuchar bocinazos, gritos, trompetas. Doblamos a la derecha y luego a la izquierda. Entonces, los vemos a todos, parados en el viento: 250 personas aplaudiendo, gritando, chiflando. Oy, dios! Bajamos. Papá y Mamá son los primeros que abrazamos. Luego vienen los de la familia, y los amigos, y todos los otros. Nos pasan un celular. Nos dan flores. Saltan los flashes. Más gritos. Más aplausos. No entendemos nada. Decimos, “Merci, merci, merci…” y nos dejamos llevar.

2011 02 27 arrivée IRIS & FRANCK  09 2011 02 27 arrivée IRIS & FRANCK  03

007 2011 02 27 arrivée IRIS & FRANCK  21
(photos de Jacques et Rozenn)

Le seul truc c’est qu’on en oublie complêtement de prendre des photos. De toutes façons, c’est pas bien grave: ces moments là resteront à jamais gravés dans nos mémoires!

El único problema es que nos olvidamos por completo de sacar fotos. No importa nada: estos momentos se gravan instantáneamente para siempre.

P1000835 P1000839

P1000841
P1000846

P1000851 P1000866
(Photos de Christophe)

Après ça, on entre dans la salle. Le buffet s’ouvre dans la joie et la bonne humeur, Papa puis le maire prennent la parole et nous faisons notre projection, comme souvent depuis quelques temps. Les diapos défilent et nous revoyons les visages de toutes celles et tous ceux dont nous avons croisé le chemin, les paysages face auxquels nous venons de vivre la plus grande aventure de nos vies.

Luego entramos en el salón. El bufet se abre en la alegría y el buen humor, Papá y el intendente hacen un discurso y hacemos nuestra proyección, como siempre desde ya hace un buen rato. Las diapositivas pasan y volvemos a ver los rostros de todos aquellos y aquellas que conocimos durante estos dos años, los paisajes que nos vieron vivir la aventura de nuestras vidas.

2011 02 27 arrivée IRIS & FRANCK  22

Le mot conclusion apparaît à l’écran et les gens se lèvent. Pour la dernière fois de ce voyage on a la sensation d’avoir donné l’envie de vivre des rêves. On bavarde à droite et à gauche, on signe des livres, on embrasse, on rigole… Le jour qui s’en va doucement se termine dans un café du port, avec des copains qu’on n’avait plus vu depuis une paille. La nuit tombe et AMERIKANDO touche à sa fin.

Llega la palabra CONCLUSIÓN y la gente se levanta. Por última vez en este viaje tenemos la sensación de haber dado ánimo a muchas personas. Hablamos con todos, firmamos libros, abrazamos, nos reímos. El día se acaba lentamente, se termina en un bar con amigos que no habíamos visto desde años y se va y se va, implacablemente. Se está terminando AMERIKANDO.

Arrivée 034

Au matin du jour suivant, on observe plus attentivement la caisse que nous a offert les copains VW d’Armor et on en a les larmes aux yeux. Un artiste nommé Yannick a passé on ne sait combien d’heures à fabriquer une plaque comémorative et on le voit comme une métaphore de toute la gentillesse rencontrée durant ce voyage.

Al amanecer del día siguiente, observamos más atentamente la caja que nos dieron los amigos VW de los clubes de Bretaña. Un artista llamado Yannick pasó horas fabricando una placa conmemorativa y lo vivimos como una metáfora de toda la gentileza encontrada en este viaje.

______________________________________

AMERIKANDO, ça a été génial.
La liberté absolue, la sensation de vraiment présider à nos destinées, vivre la vie à 200%.

Et surtout, mais alors surtout: la possibilité de rencontrer la merveille du monde: les gens.
On a beau dire ce qu’on veut et on peut les écouter les prophètes de malheurs, les pessimistes,
les jamais contents, ceux qui ne voient que la moitié du verre vide, ceux qui ne parlent que des aspects négatifs des choses.  Ils ont beau ne pas mentir, à un moment donné, il faut voir les choses en face: notre race, l’humanité, c’est le panard. Ouais, le panard. Carrément.

L’être humain, c’est la classe absolue. Et si tout était bon, ce serait nul.
Partout, et on dit bien partout, on a trouvé des gens formidables. Des gens en or. Pur et massif. 
Des gens qui ont leurs défauts bien sûr mais des gens qui nous ont ouvert les portes de leurs maisons, des gens qui nous ont souri, des gens qui sont venus discuter, des gens qui font du théâtre, des gens qui embrassent, des gens qui rigolent, des gens qui peignent dans les rues, des gens qui font pousser des arbres, des gens qui cuisinent pour les autres, des gens, des gens, des gens... 
Comment ne pas vouloir être comme eux?

On fait partie d’une race à part, une race qui bâti des pyramides au milieu de la jungle, qui cherche la beauté, qui a des passions, qui pleure, qui rit, qui tremble et qui chante. Au moment de fermer ce blog, on voudrait le dire haut et fort: ce voyage nous a fait aimer les gens et par conséquent, nous aimer nous mêmes. On revient de deux ans de voyage et rien n’a été en vain. Ni les quatre moteurs cassés, ni l’incendie du combi, ni les arrestations, ni les petits emmerdes de tous les jours.
On a vu qu’il y avait des solutions à tout et que bien souvent, elles passaient par… Les gens.
Bien sûr, notre route a croisé celle de quelques cons mais ils sont si peu nombreux!

On finit AMERIKANDO et on aime les gens.
On finit AMERIKANDO et on a plus confiance que jamais.
Confiance en le monde qui nous entoure. Confiance en nous même. Confiance dans les opportunités qui se cachent derrière chaque problème. C’est ce que ce voyage nous a donné de plus beau et on espère avoir réussi à partager cette sensation.

MERCI à tous ceux qui nous ont aidé et à vous qui nous avez lu: merci, merci mille fois!

______________________________________

Estuvo genial.
La libertad absoluta, la sensación de vivir nuestras vidas a 200%, hacer de ellas un destino.

Y mas importante aún: el descubrimiento de lo que este mundo tiene de más valioso: su gente.
Podemos decir lo que queremos y podemos escuchar los profetas de desastres, los pesimistas, los que siempre ven la mitad vacía del vaso… Por más cierto que sea lo que dicen, hay que reconocerlo: nuestra raza, la raza humana, es la clase absoluta.

El ser humano es glorioso. En serio. Y si fuera perfecto sería aburridísimo.
Por todos lados, en todos los países que estuvimos pudimos comprobarlo: siempre hay alguien dispuesto a dar la mano, a charlar, a reír, a compartir un ratito por el simple hecho de sentirse acompañado. Gente que abre las puertas de su casa, gente que baila, gente que abraza, gente que sonríe, gente que invita, gente que canta, gente que hace crecer árboles, gente maravillosa en fin y gente que te hace pensar a cada rato “Dios mío, yo tengo que ser igual”. Gente, gente, gente. En oro puro y macizo, por todos lados.

Somos parte de una raza aparte. La raza de los que construyen pirámides en el medio de la jungla, la raza de los que escriben canciones, buscan belleza, tienen pasiones, ríen, tiemblan y lloran. Al momento de cerrar este blog lo queremos decir alto y claro: este viaje nos hizo amar al ser humano y como consecuencia a nosotros mismos. No es poca cosa. Entonces, nada fue en vano. Ni los cuatro motores rotos, ni el incendio de la kombi, ni los problemas con las policías, ni los problemitas de todos los días. Pudimos comprobar que cada problema tiene su solución y que muchas veces pasa por… La gente.
Por supuesto, encontramos algunos malos pero fueron tan pocos!

Se termina AMERIKANDO y amamos a la gente.
Se termina AMERIKANDO y tenemos más confianza que nunca.
Confianza en el mundo que nos rodea, confianza en nosotros mismos, confianza en las oportunidades que están atrás de cada problema y confianza en el futuro.
Esto el lo más valioso que nos dio este viaje y esperamos haberlo compartido con ustedes.

GRACIAS a todos los que nos ayudaron. GRACIAS a ustedes por leernos.
GRACIAS, GRACIAS, GRACIAS!!

 

 

 

- FIN -

(même si ça nous bouleverse  /  aunque nos parta el corazón)