“ No problem… Welcome to Russia!”

29.8.2010. KM 55 463 –> KM 57 060

Chers amis! / Queridos amigos!

Avec notre retour sur les terres de la Sainte Russie nous pensions avoir retrouvé des eaux plus calmes mais les jours qui viennent de s’écouler nous ont démontré avec force que nous nous étions plantés.  Les problèmes sont comme ça… Quand y’en a plus, y’en a encore! Mais vous allez vous en rendre compte comme nous: ils sont aussi de sacrées opportunités de faire des rencontres! Et quelles rencontres!

Con nuestro retorno en las tierras de la Santa Rusia pensábamos haber vuelto en aguas más tranquilas pero los días que acaban de pasar nos demostraron con fuerza que nos habíamos equivocado. Los problemitas son así. Cuando no hay más, aparecen nuevos! Pero lo van a ver como nosotros: también son oportunidades de hacer encuentros. Y qué encuentros!

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Nous vous avions laissés dans la République d’Altay, près de la frontière mongole. Quelle belle région ! Les russes ont bien raison d’en faire un de leurs lieux de vacances préférés. Les paysages sont à couper le souffle et curieusement, à partir du moment où Iris a réparé l’installation électrique, nous n’y avons pas eu le moindre problème. On a profité, tout simplement.

Los habíamos dejado en la República de Altay, cerca de la frontera con Mongolia. Que linda región! Los rusos tienen razón cuando la eligen como uno de sus lugares favoritos para vacacionar. Los paisajes son bellos que emocionan y curiosamente, a partir del momento en qué Iris arregló la instalación eléctrica, no tuvimos el menor problema. Disfrutamos, simplemente.

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La kombi roule bien. La route est lisse. Iris prépare le maté. Impeccable. Nous arrivons à Barnaul dimanche en début d’après-midi et nous profitons de l’obligation d’enregistrer notre visa auprès d’un hôtel agrée (une hérésie héritée de l’époque soviétique) pour nous payer une nuit d’hôtel et un p’tit restau. La ville est chouette. A vrai dire, toutes les villes russes le sont. Sauf, peut-être Vladivostok, qui a une vilaine tendance à se laisser aller niveau propreté et entretien. Ailleurs, l’accent est mis sur la conservation du patrimoine, les rues sont fleuries, les façades sont colorées, il y a des bancs pour que les petits vieux bavardent tranquillement. Pendant la journée, les températures dépassent les 30ºc. Les nuits sont délicieuses.

Renata anda bien. La ruta está perfectamente lisa. Iris ceba maté. Impecable. Llegamos a Barnaul el domingo por la tarde y aprovechamos la obligación de registrar nuestras visas en un hotel certificado (una estupidez heredada de la época soviética) para pagarnos una noche de hotel y un restaurancito. La ciudad es linda. Para decir la verdad, todas las ciudades rusas lo son. Cuidan mucho su patrimonio, hay flores por todos lados, las calles son limpias, las fachadas coloridas, hay animación y bancos para que los viejitos puedan charlar tranquilamente. Durante el día, las temperaturas pasan los 30ºc y las noches son deliciosas.

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Lundi matin nous dégotons un petit garage perdu au fond d’une ruelle et voyant que le patron a l’air sérieux nous lui confions l’entretien que nous ne pouvions pas réaliser seuls : vidange de l’huile de la boîte de vitesse, réinstallation de la barre stabilisatrice, correction de la direction. Pendant qu’ils bossent, nous redressons puis réinstallons les protections de tôle qui avaient souffert en Mongolie, on fait un peu de rangement. Finalement, tout est fin prêt au milieu de l’après midi et nous prenons la direction de Novossibirsk, la grande ville située sur la route d’Omsk. Le soleil est en train de se coucher lorsque nous traversons une bien belle rivière. « Ça serait sympa de passer la nuit ici, tu ne crois pas ? ». Nous tournons à droite à la station service, faisons demi-tour sur le parking et repartons dans l’autre sens, en coupant une ligne continue mal repeinte. Qu’importe, il n’y avait pas un chat. Les seuls êtres vivants présents étaient les policiers du poste de contrôle et ayant vu nos plaques, ils ne perdaient pas un seul de nos mouvements. Ils nous arrêtent et commencent à nous faire le cinéma classique dans les pays corrompus : on va garder votre permis de conduire et patati et patata. On commence à être habitués maintenant. Comme nous avons encore plus de temps qu’eux, on s’installe dans leur poste, plutôt confortable et avec la télé. Ils nous parlent en russe, nous leur répondons en français, en espagnol. On va se promener dans les environs et quand nous revenons, un brin d’herbe entre les dents, ils nous rendent nos papiers et nous disent au revoir, l’air plutôt amusés finalement. Nous nous trouvons un chouette coin de verdure et y passons la nuit.

El lunes por la mañana conseguimos un taller de mecánica perdido en el fondo de una callecita y viendo que el dueño parece serio le confiamos el mantenimiento que no podíamos hacer: cambio del aceite de la caja, reinstalación de la barra estabilizadora. Mientras trabajan, reparamos las tolvas que se habían doblado en Mongolia, ordenamos nuestras cosas. Todo está listo alrededor de las cuatro y volvemos a la ruta. Tomamos la dirección de Novosibirsk, la gran ciudad que queda en la ruta de Omsk, donde debemos sacar nuestras visas para Kazajistán. El sol se está acostando cuando cruzamos un lindo río. “Che, sería lindo dormir aquí, no crees?”. Doblamos a la derecha en la estación de servicio, damos vuelta en el parqueo y volvemos en la otra dirección, cortando una línea continua mal pintada. No importa, no hay nadie por aquí. Bueno… En realidad si hay alguien. Son los policías del puesto de control y desde que vieron nuestras placas nos miraban atentamente. Nos paran y nos hacen el jueguito clásico de los países corruptos: nos vamos a quedar con su registro y patati y patata. Estamos acostumbrados ahora… Como tenemos más tiempo que ellos todavía nos instalamos en su puesto, bastante confortable y con televisión. Nos hablan en ruso, contestamos en español, en francés. Nos vamos a pasear en los alrededores y cuando volvemos, chiflando, nos devuelven los papeles, sonriendo. Encontramos un lindo lugarcito en el bosque cercano y pasamos une hermosa noche.

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Depuis un peu plus d’un mois déjà, chaque journée commence par deux heures d’écriture. Un projet qui nous tient à cœur et dont nous parlerons plus tard… Toujours est-il que chaque matin le rituel est le même: le chauffeur s’installe à l’avant, tourne le volant pour qu’il soit bien droit et y installe l’ordinateur. Ce matin là, le volant se bloque plus que d’habitude et curieusement, le chauffeur est plus endormi que d’habitude. Il force un peu et on entend « clac ». Ça brise le silence matinal mais le volant tourne bien. Nous oublions. Après les deux heures d’écriture on déjeune, nous nous baignons dans la rivière… Et nous repartons. Nous ne roulons pas plus de quinze mètres : le volant se met à tourner dans le vide, on a perdu la direction ! Coup d’œil en dessous : ce n’est pas compliqué mais une grosse vis de neuf millimètres de diamètre a cassé et il n’y qu’un endroit où nous pourrions éventuellement trouver de l’aide …. Le poste de police ! Le français y arrive aussitôt, avec ses vêtements de mécano, plus dégueulasses que jamais. Les policiers ne sont plus les mêmes. Ils sont beaucoup plus sympas et le plus jeune d’entre eux ne fait ni une ni deux : il fait signe de monter dans sa voiture et roule jusqu’au village (à 100 à l’heure et sans ceinture) où, après quelques péripéties, nous arrivons dans un atelier où un tourneur fabrique une vis nouvelle, sur mesures ! Ces russes sont décidemment très forts et Napoléon était vraiment barjot. En plus, le garage respire la bonne humeur, ils ont le matériel nécessaire pour faire le parallélisme et le chauffeur promet qu’il va revenir bientôt, avec ses deux femmes: Iris et Renata (un gars chanceux ce français). Le policier roule jusqu’à la kombi et là, en moins de dix minutes, nous réparons. Parfait. On mange à l’ombre des grands pins et nous retournons au garage.

Desde ya hace un poco más de un mes, cada día empieza con dos horas de escritura. Un proyecto que tenemos y del cual les hablaremos más tarde. Cada mañana el ritual es igual: el chofer se instala en su asiento, mueve el volante para que quede bien recto, instala la compu y se pone a escribir. Esta mañana, el volante se traba más que de costumbre y curiosamente, esta mañana el chofer está más dormido que de costumbre. Fuerza un poco y se escucha un “clac!” que rompe el silencio de bosque pero que permite al volante girar sin problemas. Nos olvidamos. Después de un buen desayuno y de una duchita en el río, ponemos el contacto. No nos movemos quince metros que el volante empieza a girar en el vacío. Perdimos la dirección! Una miradita rápida abajo y entendemos lo que pasó: se nos patrió un tornillote de nueve milímetros de diámetro y el único lugar donde podríamos conseguir ayuda es… Si! El puesto de policía! El chofer llega rápido, con su ropa de mecánico, más mugrienta que nunca. Los policías no son los mismos que ayer. Son mucho más simpáticos y el más joven de ellos no se lo pregunta más de dos segundos: hace signo de subir a su auto y anda hacía el pueblo, a 100 por hora y sin cinturón de seguridad. Allá, después de dos o tres peripecias, llegamos a un taller donde un viejo tiene un torno y nos fabrica un tornillo nuevo, a medida! Estos rusos son muy fuertes y Napoleón era un loco! Encima, el ambiente se nota muy lindo y el francés promete volver rápido con sus dos mujeres:Iris y Renata (tipo con suerte este francés). El policía anda hasta la kombi y en menos de diez minutos está todo arreglado. Perfecto. Almorzamos a la sombra de los pinos y volvemos al taller.

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On y passe un super après-midi. Le patron s’appelle Victor et se montre tellement content de nous connaître que ça fait chaud au cœur. Une fois de plus, ses employés ne trouvent pas le moyen de faire le parallélisme mais ce n’est pas grave : on en profite pour changer de carburateur, revenir à notre carbu d’été qui utilise 25% d’essence en moins, manger du miel et apprendre un peu de russe. Nous partons juste avant que le soleil ne se couche.

Allí pasamos una tarde genial. El dueño se llama Victor y se muestra tan contento al conocernos que da calor al corazón. Una vez más, sus empleados no logran alinear la kombi pero no importa: aprovechamos para cambiar de carburador, volver al de verano que gasta 25% menos gasolina, comer miel y aprender un poco de ruso. Volvemos a la ruta antes de que caiga el sol.

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Nous décidons de rouler de nuit et de passer Novossibirsk avant de nous coucher, histoire d’éviter ses avenues congestionnées. Nous arrivons vite sur son grand boulevard périphérique, après une petite pause à une station service où les pompistes nous font bien rigoler. Là, nous voyons qu’une voiture nous suit de très près. A son bord : deux jeunes filles, qui nous prennent en photo avec leurs téléphones portables. Nous leur donnons des cartes postales par la fenêtre, façons Starsky et Hutch, et elles nous demandent si elles peuvent nous inviter à boire un café. Vous savez que nous on ne dit jamais non… Et on atterrit dans un endroit très chouette, face à la place centrale, et nous découvrons Natalia et Nadia, deux concentrés d’énergie et de bonne humeur. Nous ne tardons pas à être rejoints par Dima, le copain de Nadia, et nous parlons pendant un bon bout de temps. Au bout d’un moment ils nous disent que ce qu’il faut vraiment voir dans la ville, c’est le jardin zoologique. Il est exceptionnel. Si on est d’accords pour rester un jour de plus, on pourrait dormir chez Natalia et demain ils seraient ravis de nous y emmener. OK, avec plaisir !

Decidimos andar de noche y pasar Novosibirsk antes de acostarnos, para evitar sus avenidas congestionadas. Llegamos a su gran bulevar periférico después de una pausita por una estación de servicio donde los empleados nos hicieron reír mucho y allí vemos que un auto nos sigue de bien cerca. A bordo están dos chicas y nos sacan fotos con sus celulares. Les damos postales por la ventana, como en las películas de Hollywood y  nos preguntan si nos pueden invitar a tomar un café. Saben que nosotros nunca decimos que no… Y llegamos a un lugar hermoso, frente a la plaza central. Conócenos a Natalia y Nadia, dos concentrados de energía y buen humor. Dima, el novio de Nadia llega rápidamente y hablamos durante un buen rato. Al cabo de un momento, nos dicen que lo que tenemos que ver si o si es el jardín zoológico de la ciudad. Nos dicen que si aceptamos quedarnos un día más podemos dormir en lo de Natalia y que mañana nos acompañan con gusto. Bueno... Con mucho gusto!

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Le jour suivant, nous nous levons de bonne heure et nous prenons la direction du zoo. En plein centre ville, la kombi commence à faire des siennes, comme si l’essence n’arrivait pas bien. « A tous les coups c’est le carburateur ! ». On s’arrête, on se met à tout inspecter, le temps passe et quand nous finissons par trouver le problème (le filtre à air était trop sale), Natalia a passé des coups de fil à la moitié de la ville et a contacté Alexander, un entrepreneur qui vient de rallier Novossibirsk à l’Afrique du Sud… Par la route ! Il veut à tout prix nous connaître et a déjà réservé une chambre dans un de ses hôtels !
On aura beaucoup de mal à décrire l’effet causé par ce personnage. Il faudrait un long paragraphe et comme on vous en a déjà mis une sacrée couche on ne parlera que des deux litres de bières qu’il a toujours dans le main, de sa chemise africaine pleine de couleurs, de son rire gras et de sa phrase culte, qu’il répète à l’envie : « NO PROBLEM… WELCOME TO RUSSIA » (avec le « r » longuement roulé). 120 kilos de cinéma!

El día siguiente, nos levantamos tempranito y tomamos la dirección del zoológico. En pleno centro la kombi empieza a fallar, como si no le llegaría bien la nafta. “Debe ser el carburador!”. Nos paramos, empezamos a trabajar y cuando por fin encontramos lo que andaba mal (tan solo era el filtro de aire que estaba tapado), Natalia ya llamó a la mitad de la ciudad y consiguió el numero de teléfono de Alexander, un millonario que acaba de andar de Novosibirsk a Sudáfrica… En Auto. Nos quiere conocer si o si y ya nos reservó una habitación en uno de sus hoteles! 
Es difícil describir la impresión causada por este personaje. Llevaría un largo parágrafo y como ya les escribimos mucho, solo hablaremos de los dos litros de cerveza que siempre lleva con él, de sus risa grasosa, de su camisa africana llena de colores y de su frase favorita, que grita cien veces por día: “NO PROBLEM… WELCOME TU RUSIA!!”. 120 kilos de teatro!

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On pourrait aussi consacrer une entrée à la soirée qui a suivi, dans un de ses saunas, mais tout compte fait, on pense que ces deux photos suffiront. Nous avons enfin compris pourquoi les hommes russes ne vivent que 58 ans.

También podríamos consagrar una entrada completa a la noche que siguió, en uno de sus saunas, pero creemos que estas dos fotos alcanzaran. Por fin entendimos porqué los rusos no viven mas de 58 años.

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Le lendemain, il y avait comme un parfum de défaite. A 10 heures, pendant que nos copains d’un soir réattaquaient à grands coups de vodka pour ne pas se laisser abattre, nous prenons la route d’Omsk. Avec un peu de chance nous arriverons pour la nuit.

Al día siguiente, había olorcito a derrota. A las diez, mientras nuestros amigos de una noche atacaban a golpes de vodka, tomamos la ruta de Omsk. Con un poco de suerte llegaremos antes de que caiga la noche. 
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Appart. d’un étudiant breton, vendredi matin. / Dpto de un estudiante de Brest, un viernes por la mañana

Nous nous rendons tout de suite compte que quelque chose ne va pas. Le moteur chauffe bien de trop. Nous nous arrêtons régulièrement. Par coups de quinze minutes d’abord puis des heures ensuite, en attendant la nuit pour qu’il fasse plus frais. Ça nous préoccupe beaucoup. Si c’est la tour de réfrigération, ce n’est pas grand-chose mais il faudra descendre le moteur. Autrement, on ne voit pas… Passé 20 heures, nous roulons correctement. La température monte mais ça reste convenable. On avance bien. A 1h30, nous écoutons une explosion : c’est notre pneu avant gauche qui a rendu l’âme. Iris dit « cette fois c’est sûr, il ya quelque chose dans l’univers qui ne veut pas que nous arrivions à Omsk ce soir. On n’a qu’à dormir ici ».
Le lendemain, nous montons notre dernière roue de secours. On la savait mal en point mais pas autant : on descend le cric et pfiou… La kombi s’affaisse sur le pneu, complètement dégonflé. Par chance, le premier camion à qui nous faisons signe s’arrête et nous le regonfle. Le chauffeur s’appelle Andrei et à ce moment nous ignorons qu’il est le premier d’une longue liste. Nous roulons dix kilomètres. Le moteur chauffe et nous nous arrêtons sur le parking d’une station service, bien décidés à le descendre  Après tout, on ne pour pas aller au consulat avant lundi… On commence à peine à travailler que nous voyons que la roue est encore dégonflée : elle est crevée ! A quoi bon réparer le moteur si on ne peut même pas faire 500 mètres ? On fait marche arrière en observant bien où nous mettons la roue et bing! On se mange le coin d’une remorque à la forme bizarre! 56 000 kilomètres sans la moindre rayure et un peu de tôle pliée sur un maudit parking russe! Dégoutés!  Le premier routier qui passait par là regonfle le pneu et nous repartons, à fond les ballons. Il paraît qu’il y a un atelier de réparation à 50 kilomètres.

Al toque nos damos cuenta de qué algo anda mal. El motor se calienta demasiadísimo. Paramos regularmente. Por golpes de quince minutos al principio y horas luego, esperando que se haga de noche y que el tiempo esté más fresco. Andamos preocupados. Si es la torre de refrigeración no es gran cosa pero hay que bajar el motor. Sino, no se nos ocurre… Después de las 20, andamos bien. El motor calienta pero no demasiado. Andamos bien. a la 1h30, escuchamos una explosión. Nuestra rueda delantera izquierda murió. Iris dice “Esta vez no hay duda: algo en el universo no quiere que lleguemos a Omsk hoy. Duérmanos aquí!”
Al amanecer, instalamos nuestra última rueda de auxilio. Sabíamos que estaba mal en punto pero no tanto. Bajamos el cric y pfiuuuuu… Renata se aplasta encima. Está totalmente desinflada! Hacemos signo al primer camión que pasa y para. El chofer se llama Andrei y en este momento ignoramos que es el primero de una larga lista. Infla la rueda y seguimos. Andamos 10 kilómetros pero el motor se calienta. Paramos en una estación de servicio, bien decididos a bajarlo. Empezamos a trabajar pero nos damos cuenta de que nuestra rueda anda nuevamente sin aire. Está pinchada! De que sirve arreglar el motor si ni podemos andar 500 metros? Damos marcha atrás, cuidando donde ponemos la rueda y bing! Nos comemos el ángulo de un remolque con forma rara. 56 00 kilómetros si la menor ralladura y nos comemos un golpe en un maldito parqueo ruso! El primer camionero que pasaba por aquí nos infla la rueda y agarramos al ruta, a fondo. Parece que hay un taller a 50 kilómetros!

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Après vingt minutes la roue est de nouveau à plat. On s’arrête près de deux camions et les chauffeurs nous disent. « Ne vous en faites pas, on va vous faire une petite réparation maison qui tiendra bien 50 kilomètres / Suffit de mettre une vis dans le trou. Regardez. / Alex, envoie l’air ! / Ah merde, la vis est trop petite ! / Donne moi une plus grosse vis ! / Alex, envoie l’air ! / Ah merde, il en faut une plus grosse encore, il y a deux petits trous ! / Ouais, de cette taille ce sera parfait / Non, ne vous en faites pas, ça impressionne mais c’est comme ça qu’on fait / Alex, envoie l’air ! / Ah merde, il en faut une plus grosse encore ! » Et voilà le russe qui nous fourre une vis du diamètre d’un pouce dans le pauvre pneu. Il l’enduit de colle, on pousse la kombi pour que la vis reste bien en place, on attend cinq minutes que ça sèche et les trois gars nous crient « Allez, maintenant à fond ! Si ça tient pas nous on sera derrière et on regonflera tout ça ! »

Después de veinte minutos, la llanta está nuevamente sin aire. Paramos cerca de dos camiones y los tres chóferes nos dicen “No se preocupen. Les vamos a hacer un arreglito casero que se bancará 50 kilómetros / Tan solo hay que poner un tornillo en el agujero / Miren / Alex, manda el aire! / Ah mierda, el tornillo es demasiado chico. Hay que poner uno más grande. Listo / Alex, manda el aire! / Uh! Que lástima, está otra vez demasiado chico! Pásame este / Alex, manda el aire! / Uh! Otra vez demasiado chico. Le vamos a poner este / No, no se preocupen. parece grandote pero así se hace / Alex, manda el aire! / Nooo! Otra vez chico!” Y allí el ruso le mete un tornillote del diámetro de un dedo gordo en la pobre llanta. Le pone pegamento, empujamos la kombi para que todo se seque y los dos nos gritan “Y ahora váyanse a fondo! si no se lo banca, estaremos atrás y se lo inflaremos!” . Nos nos acordamos bien de sus nombres pero creemos que eran Larry, Moe y Curly.

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Evidemment, on n’a pas roulé 300 mètres qu’on entend un gros « tac ! ». La vis éjectée du pneu sur-gonflé. Les chauffeurs arrivent aussitôt. On démonte la roue et ils nous emmènent avec elle jusqu’à l’atelier de réparations. Une fois la réparation faite, ils trouvent un camion pour nous ramener dans l’autre sens et quand nous finissons par revenir par nos propres moyens sur le parking de l’atelier il est 21 heures passé. Nous sommes un peu fatigués. Juste avant de dormir, le chauffeur la bonne idée de lire le manuel d’entretien que nous avait donné notre ami Rick, à Memphis. Dans la partie « refroidissement » il y a un tout petit tableau qui résume les causes de surchauffe. L’une d’entre elles dit « distributeur mal réglé ». On se souvient de notre ami Victor, qui l’a ajusté à l’oreille et tel Archimède dans son bain, nous crions Eurêka ! On passe une sacrée bonne nuit.

Obviamente, no andamos 300 metros que se oye un gran “tac!”, el tornillote pegando contra la chapa. Los chóferes llegan al toque. Desmontamos la rueda y nos llevan hacía el taller. Ahí la arreglan en minutitos y los tres chiflados de Rusia consiguen un camión que nos traiga en sentido contrario. Cuando por fin volvemos al parqueo del garage por nuestros propios medios son las 21 hs pasaditas. Estamos un poco cansados. Justo antes de dormir el chofer tiene la buena idea de leer la guía de mantenimiento que nos había regalado nuestro amigo Rick en Memphis. En la parte “enfriamiento” hay una tablita que detalla las causas de sobrecalentamiento. Una de esas es “mal ajuste del distribuidor”. Nos acordamos de Victor que lo ajustó al oído y cual Arquímedes en su baño, gritamos “Eureka” y pasamos una excelente noche.

De Altay à Omsk 034

Le lendemain, on a ajusté le distributeur en moins de cinq minutes et on n’a plus jamais entendu parler de surchauffe. Nous sommes arrivés à Omsk samedi midi. La ville est formidable. On vous en parlera bientôt. Lundi nous irons au consulat casaque, on espère que tout se passera bien. En ce qui concerne la kombi, nous nous rappelons que les premières difficultés ont fait leur apparition le 1er août, quand nous avons plié l’échappement pour la première fois. Le mois se termine dans deux jours. La fin d’un cycle?
Nous vous embrassons tous bien fort!

Al día siguiente, ajustamos el distribuidor en menos de cinco minutos y nunca más volvimos a hablar de sobrecalentamiento. Llegamos a Omsk el sábado alrededor del medio día. La ciudad es hermosa. Se la presentaremos pronto. Lunes tenemos que ir al consulado de Kazajistán, esperemos que este todo bien. Con respecto a la kombi, nos acordamos que las dificultades empezaron el primero de agosto, cuando se doblaron los tubos del escape por primera vez. Este mes se termina dentro de dos días. El fin de un ciclo?
Abrazos enormes para todos!
 

De Altay à Omsk 039

ULAANGOM (Mongolia) –> GORNO-ALTAYSK (Russia) : Encore plus difficile! / más dificil todavía!

22.8.2010. KM 54 655 –-> KM 55 463

Chers amis! / Queridos amigos!

Une fois de plus nous tardons plus que de coutume pour actualiser ce site et envoyer des nouvelles. Une fois de plus, la Mongolie nous a fait payer cher chaque nouveau kilomètre mais une chose est sûre: ce fut la dernière fois! Avant-hier, après des démarches vite-faites bien faites, nous sommes de nouveau entrés en Russie. Entre nostalgie et… Soulagement!
La semaine avait pourtant bien commencé. Nous avons passé trois jours à Ulaangom, tout heureux de nous mêler à la civilisation, de prendre nos habitudes chez la petite épicière, de réparer la kombi, de parler avec nos familles, de suivre les résultats du Stade Brestois sur Internet. Et le comble du bonheur: des douches publiques avec eau chaude! Nous avons dormi trois nuits garés sur la place centrale, aucun problème. Rarement nous n’avions été aussi heureux dans une ville sans charmes…

Una vez más, tardamos más que de costumbre para actualizar esta página y mandar noticias. Una vez más Mongolia nos cobró caro cada nuevo kilómetro pero una cosa es segura: fue la última vez. Ante ayer, después de trámites sin problemas, volvimos a entrar en Rusia. Entre nostalgia y… Alivio!
Y es
o que la semana había empezado muy bien . Estuvimos tres días en Ulaangom, felices al andar con gente, tomando costumbres en el almacén, arreglando la kombi, hablando con nuestras familias y siguiendo los resultados del Brest en Internet. Y el colmo de la felicidad: duchas públicas con agua caliente! Dormimos tres noches estacionados en la plaza central. Ningún problema. Pocas veces estuvimos tan felices en una ciudad sin atractivos…

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Nous la quitons dimanche matin. Il fait beau et la route est incroyablement bonne. Goudronnée, lisse, juste quelques nids de poules par-ci par là. Ça nous surprend. Nous profitons du passage d’une rivière pour nous laver, cuisiner, nous faire quelques nouveaux amis, nettoyer la kombi et lui installer un nouvel autocollant, celui qui remplacera la photo de nous deux prise au Panamá. Il paraît que dans les pays arabes la photo d’Iris en mini-jupe pourrait nous atirer des problèmes. Maintenant, nous avons une carte du monde détaillée avec notre itinéraire complet. Seuls deux noms ressortent, en gras et en lettres capitales: MAR DEL PLATA et BREST. On aime beaucoup.

La dejamos el domingo por la mañana. El tiempo está muy lindo y la ruta es excelente. Asfaltada, lisa, unos pocitos de vez en cuando pero nada grave. Nos sorprende. Aprovechamos el paso de un río para limpiarnos, cocinar, hacernos algunos amigos, limpiar a Renata e instalarle el sticker que remplazara la foto de nosotros dos en Panamá. Parece que en los países musulmanes la foto de Iris en pollerita nos podría traer problemas… Ahora andamos con un mapa del mundo con nuestro itinerario detallado. Aparecen dos únicos nombres, en mayúsculas y en negrita: MAR DEL PLATA y BREST. Nos gusta mucho.

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Après deux ou trois bonnes heures, nous revenons à la route, meilleure que jamais. Le seul truc: son tracé ne correspond pas tellement à ce que nous indique la carte. Trop heureux de rouler comme papa un jour de départ en vacances, nous n’y prêtons pas trop attention… Et nous ne tardons pas à arriver face à une grosse barrière entourée de miradors… La frontière!

Después de dos o tres horas, volvemos a la ruta, mejor que nunca. La única cosa: sus curvas no coinciden tanto con lo que indica nuestro mapa. Demasiado felices al andar como papá por la autovía, no nos hacemos problema y seguimos…. Hasta encontrarnos con una gran barrera custodiada por una docena de militares: la frontera!

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Sur le coup, ça nous rend un peu tristes mais à y bien penser nous le voyons comme une chance innouïe: celle d’échapper à la route du Nord-Ouest mongol, que nous savons coupée par une rivière anormalement gonflée. Comme la frontière est fermée le dimanche, nous passons la nuit à proximité, à regarder les cartes que notre amie Claire nous a si gentiment envoyées de Belgique, à calculer si oui ou non nous irons en Iran (pour le moment, c’est plutôt oui… On verra à l’ambassade!), à préparer les documents pour le lendemain...
Lundi matin, nous sommes parmis les premiers à nous présenter au poste. Le militaire en faction +à l’entrée demande à voir nos passeports. Nous les lui donnons. Il les examine rapidement puis nous fait signe de repartir en arrière: cette frontière est à usage exclusif des citoyens russes et mongols! 250 kilomètres aller-retour! Ça la fout un peu mal… D’autant plus que c’est à ce moment que nous commençons à avoir des problèmes électriques sérieux. L’ingénieure Köchig passe des heures et des heures à y travailler mais on ne parvient qu’à faire des petites réparations provisoires qui lâchent quelques kilomètres plus loin. La suite s’annonce compliquée…

En el momento, nos pone un poco tristes pero al pensarlo bien lo vemos como una gran oportunidad: la de escapar a la ruta del Noroeste mongol, que sabemos está cortada por un río difícil de pasar. Como la frontera está cerrada el domingo, dormimos cerquita y pasamos la noche mirando los mapas que tan gentilmente nuestra amiga Claire nos mandó de Bélgica, calculando si nos conviene o no pasar por Iran (por el momento parece que si, ya veremos en la embajada!), preparando los papeles para el día siguiente… 
El lunes por la mañana somos de los primeros en presentarnos frente a la frontera. El militar de guardia nos pide los pasaportes. Se los damos. Los examina rápidamente y nos hace signo de volver para atrás: esta frontera es de uso exclusivo para ciudadanos rusos y mongoles! 250 kilómetros ida y vuelta! Nos queremos matar! Más todavía porqué es ahí donde empezamos a tener fallas eléctricas muy serias. La ingeniera Köchig pasa horas y horas tratando arreglar los problemas pero lo único que logramos es hacer arreglos provisorios que rompen unos kilómetros después. La ruta hacía Rusia se anuncia difícil…

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Derniers jours 015En Mongolie il n’y a pas de panneaux. Et quand il y en a, voilà à quoi ils ressemblent.
En Mongolia nos hay carteles. Y cuando por fin hay uno, a esto se parece… 

Pourtant, la route est magnifique. L’asphalte se transforme en un lointain souvenir mais le chemin de terre que nous devons emprunter pour rallier la Russie s’engoufre dans une des plus belles vallées que nous ayons vues en Mongolie et débouche sur un immense haut plateau où la lumière du jour qui s’en va sort tout droit d’un film de Sergio Leone.

Sin embargo, la ruta es hermosa. Por supuesto, el asfalto se transforma en un lejano recuerdo pero el camino de tierra que debemos agarrar para volver a Rusia entra en uno de los valles más lindos que vimos en Mongolia y desemboca sobre un altiplano donde la luz del día que se va sale derechito de una película de Sergio Leone.

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C’est là que les premières vraies difficultés apparaissent. Dans une montée à on ne sait trop combien de % nous voyons la kombi repartir en arrière. Une des roues avant crève et nous passons la nuit sur la bas-côté, sur un petit plat situé à mi-pente.

Es ahí donde empiezan las dificultades en serio. En una subida a no sabemos cuántos por cientos vemos a la kombi volver para atrás. Una de las ruedas delanteras se pincha y debemos pasar la noche al borde de la ruta, en una partecita de plano a mitad de subida.

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Le lendemain nous devons nous y prendre à deux fois mais nous passons. Nous roulons une centaine de kilomètres ponctués par des passages magnifiques et la rencontre de Cris, un motard suisse, puis d’Alain et Brigitte, un couple de français, super sympas et dont l’accent du Sud-Ouest tombe comme un rayon de soleil. Ils viennent de passer la rivière que nous redoutons tant et ils ne savent pas trop quoi nous dire. Ils pensent que nous pouvons passer mais ne nous le garantissent pas. On se donne rendez-vous dans les Pyrénées et nous continuons en direction de la fâmeuse rivière…

El día siguiente tenemos que tratar dos veces pero logramos pasar. Entonces andamos unos cien kilómetros, marcados por partes increíblemente bellas y por el encuentro de Cris, un motoquero de Suiza y luego de Alain y Brigitte, una pareja de franceses, súper simpáticos y cuyo acento del Sur-Oeste cae como un rayo de sol. Acaban de pasar el río que tanto miedo nos da y no saben que decirnos. Piensan que podemos pasar pero no lo garantizan. Nos damos cita en los Pírenos y seguimos hacía el río…

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Nous y arrivons en toute fin de journée et effectivement, ça s’annonce compliqué. Très compliqué même. Le fleuve se compose de cinq ou six bras. Deux d’entre eux mesurent plus de quinze mètres de large et leur profondeur est plus que limite. Comme le soleil se couche nous nous garons sur les galets et remettons la traversée au lendemain.

Llegamos al fin del día y efectivamente, se anuncia complicado. Muy complicado para decir la verdad. El río se compone de cinco o seis brazos. Dos de ellos tienen más de quince metros de ancho y su profundidad está más que limite. Como el sol se estaba acostando decidimos postergar la travesía y nos estacionamos en la orilla para pasar la noche.

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Nous nous levons de bonne heure et pendant un long moment, on inspecte le lit de la rivière. On choisit le chemin le moins pire et on se met en position. La seule voiture qu’on ait vu de la journée est passée à 7h30… Il ya plus de cinq heures. Iris s’installe pour prendre des photos, la kombi s’élance.

Nos levantamos tempranito y durante un largo rato, inspeccionamos el río. Elegimos el menos complicado de los caminos y nos ponemos en posición. El único coche que vimos del día pasó a las 7h30… Hace más de cinco horas. Iris se instala para tomar fotos, la kombi se tira al agua.

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Très rapidement, l’air envoyé  par le système de ventilation se transforme en vapeur d’eau. Le moteur s’arrête, noyé. Nous sommes bloqués. Archi bloqués.

Muy rápidamente, el aire de la calefacción se transforma en vapor de agua. El motor se para, ahogado. Estamos trabados. Totalmente trabados.

Derniers jours 039 

Les minutes qui suivent font partie des plus difficiles depuis le début de ce voyage. Nous sommes au milieu du désert. On essaie bien de bouger quelques galets mais l’eau est terriblement froide et le courant puissant. On se rend compte qu’on ne s’en sortira jamais tous seuls. Les heures passent et finalement, nous écoutons le bruit d’un moteur. A partir de là, les évènements s’enchaînent rapidement. Le bruit provient de la vieille jeep de trois mongols. A l’aide d’un câble de remorquage de fortune ils essaient de tirer la kombi mais elle ne bouge pas. On avait mal arrimé le câble en acier et au deuxième essai la barre stabilisatrice s’envole. Il faut s’engoufrer sous la kombi, cinq ou six fois et dans l’eau glacée pour trouver le moyen de positionner correctement le câble de remorquage. Une famille russe ne tarde pas à arriver, avec un 4x4 tout neuf et un équipement à la Indiana Jones. Le père s’appelle Slava et c’est grâce à lui que nous nous en sortons. En cumulant la force des deux 4x4 ils parviennent à nous sortir du gué puis Slava nous tracte jusqu’à l’autre rive. Là nous pouvons commencer à récupérer, à réparer… Le moteur rempli d’eau, les bougies mouillées, certaines tôles de  protection complètement pliées, les corps qui tremblent comme des feuilles… Ça nous prend pas mal de temps.

Los minutos que siguen hacen parte de los mas largos del viaje. Estamos en el medio de la nada, tratamos mover algunas piedras pero el agua está helada y hay mucha corrientada. Nos damos cuenta de que no podremos salir de ahí solos. Las horas pasan y finalmente, escuchamos el ruido de un motor. A partir de ahí, las cosas pasan rápido. El ruido del motor proviene del viejo 4x4 ruso de tres mongoles. Con la ayuda de un cable de remolque de fortuna tratan sacar la kombi pero no se quiere mover. Habíamos mal arrimado el cable y al segundo intento la barra estabilizadora vuela en el río. Tenemos que meternos bajos la kombi, cinco o seis veces y en el agua helada para encontrar la forma de instalarlo correctamente. En este preciso momento llega una familia rusa con un 4x4 nuevo y un equipamiento a la Indiana Jones. El papa se llama Slava y lo mandó el cielo. Acumulando la fuerza de los dos 4x4 logran sacarnos del río. Slava nos lleva del otro lado y ahí podemos empezar a recuperar, arreglar las cosas, el motor lleno de agua, las bujías mojadísimas, las tolvas dobladas y los cuerpos temblando como hojas… Toma su tiempo.

Derniers jours 041

Jamais nous n’avons mangé d’aussi bon poisson que celui que cuisine la femme de Slava après ça. On partage un excellent repas puis, quand nous nous sentons de nouveau en conditions de prendre la route, nous repartons. La petite anecdote marrante: la première voiture que nous croisons est… Une Twingo! Elle appartient à deux espagnols qui veulent se rendre a Ulannbator. On leur explique qu’¡ils vont devoir trouver un autre chemin…

Nunca habíamos comido tan rico pescado como el que cocina la mujer de Slava después de esto. Compartimos un excelente almuerzo y, cuando nos sentimos listos para volver a la ruta, seguimos. La historieta cómica: el primer auto que encontramos es… Un Twingo! Pertenece a dos españoles que quieren ir a Ulaanbator. Les explicamos que tendrán que encontrar otro camino…

Derniers jours 042

Une chose au moins: les paysages sont superbes. La route s’engouffre dans de minces vallées, débouche sur des plaines et des hauts plateaux débordants de moutons, quelques yourtes par-ci par là, des fleurs partout, des aigles. La Mongolie nous salue avec classe.

Una cosa sin embargo: los paisajes son hermosos. La ruta entra en valles angostos, desemboca sobre vegas y altiplanos tapados de ovejas, algunas yurtas, flores por todos lados, águilas. Mongolia se despide como corresponde: con estilo. 

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Nous passons notre toute dernière nuit mongole au bord d’une rivière, à 30 kilomètres de la frontière. Pendant que le français continue les réparations, Iris fait de la magie et trouve dans nos dernières provisions le moyen de cuisiner un dîner aux chandelles façons petit restau parisien. En guise de dessert on se fait une ventrée de pop corns et là, ça commence vraiment à aller mieux.

Pasamos nuestra última noche mongólica al borde de un arroyo a treinta kilómetros de la frontera. Mientras el francés sigue con las reparaciones, Iris hace magia, encontrando en nuestras últimas provisiones el medio de preparar una cena digna de los reyes. De postre nos hacemos una bandeja llena de pochoclos y entonces, nos sentimos mejor de verdad.

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Le passage de la frontière est épique. Cinq kilomètres avant d’y arriver, nous tombons en panne: plus d’essence! Avec ses routes pourries, la Mongolie nous aura fait dépasser les 18 litres aux 100 kilomètres! Dément! Les mongols ne nous retiennent pas plus d’une heure (contre quatre pour Alain et Brigitte) et quand nous roulons vers le poste russe situé quelques kilomètres plus loin, l’installation éklectrique refait des siennes. On y passe trois heures et finalement, nous sommes la toute dernière voiture à arriver au poste russe. Bien pressés de rentrer chez eux, les douaniers accélèrent les démarches et tout est fait en moins d’une heure (contre quatre également pour nos amis français).
Jeudi 19 août. 18h00. Après 26 jours passés en Mongolie nous découvrons le paradis terrestre: une route goudronnée au soleil couchant. Spectacle touchant. On en pleurerait!

El pase de la frontera es épico. Cinco kilómetros antes del lado mongol, se para la kombi. No hay más gasolina! Con sus rutas podridas, Mongolia nos habrá hecho gastar más de 18 litros por cien kilómetros! Los mongoles no nos tienen más de una hora (contra cuatro por la pareja de franceses que conocimos dos días antes) y cuando manejamos hacía el lado ruso la instalación eléctrica vuelve a fallar. Iris trabaja durante tres horas y somos el último auto a llegar al lado ruso. Apurados por volver a sus casas, los rusos apuran los trámites y todo está hecho en menos de una hora (contra cuatro por los pobres franceses).
Jueves 19 de agosto. 18h00. Después de 26 días en Mongolia, nos volvemos a encontrar con el paraíso terrestre: una ruta asfaltada al atardecer. Increíble de belleza.
 

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Les jours qui suivent sont magiques. Nous découvrons la République d’Altay, une des plus belles régions de Russie. La route qui monte vers le Nord-Ouest est superbe; ce doit être comme rouler en Suisse.

Los días siguientes, descubrimos la Republica de Altay, una de las regiones más bellas de Rusia. La ruta que sube hacía el Noroeste debe ser una de las más lindas del viaje. Es como andar por Suiza…

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Premiers jours 011

Les températures sont estivales. En longeant la Chuya, ce fleuve couleur “sirop menthe glaciale” qui coule au pied d’immenses parois rocheuses et qui ne cesse de grandir en filant vers le Nord, nous allons de site de camping sauvage en site de camping sauvage, comme la plupart des moscovites qui viennent passer l’été ici. A chaque fois ce sont des endroits magnifiques; chaque matin le même émerveillement au moment d’ouvrir les portières.

Las temperaturas son estivales. A lo largo de la Chuya, un río celeste que corre al pie de inmensos acantilados y que no deja de crecer a medida que avanza hacía el Norte, vamos de un sitio de camping salvaje a otro, como  todos los rusos que vienen pasar el verano aquí. Cada vez los paisajes son increíbles de belleza, cada mañana el mismo encanto al abrir las puertas de Renata.

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Premiers jours 020

Nous avançons doucement vers Omsk, où nous devrons obtenir nos visas pour le Kazakhstan. Après des jours et des jours de problèmes, l’ingénieure Thibaud-Köchig a fini par trouver l’origine de la panne électrique. Elle l’a déviée sur un autre fusible et ça marche! La kombi roule bien. Nous voici de nouveau en des terres plus “civilisées”. On trouve du pain frais, des fruits et légumes (ça nous avait manqué) et des accès à Internet. On ne manquera pas d’envoyer des nouvelles plus régulières, c’est promis! Bonne semaine à tous et Allez le Stade Brestois!

Avanzamos despacito hacía Omsk, donde deberemos obtener nuestras visas para el Kazakstán. Después de días y días de problemas, la ingeniera Thibaud-Köchig pudo encontrar el origen de la falla eléctrica. Desvió el circuito dañado sobre un fusible diferente y funciona! Estamos de vuelta en tierras más “civilizadas”. Encontramos pan fresco, frutas y verduras (como se extrañó!) y accesos a Internet. Prometemos noticias frescas y regulares! Les deseamos una excelente semana a todos!